Les guitares Yamaha ont longtemps été reléguées au second plan dans presque toutes les catégories, mais s’il y a bien une chose pour laquelle elles sont réputées, et ce quel que soit leur prix, c’est pour leur qualité. La Yamaha Pacifica PAC112V offre par exemple bien plus que ce que son prix ne le laisserait penser au premier abord.
Alors que sur les guitares électriques à petit budget, ce sont généralement Squier et Epiphone qui attirent le plus l’attention, cette Yamaha peut se tenir fièrement à leurs côtés, attendant le musicien avisé qui se rendra compte que, pour le même prix, il pourrait obtenir beaucoup plus ici que chez d’autres marques.
Nous avons eu la chance de pouvoir essayer la Yamaha Pacifica PAC112V. Cette guitare petit budget au corps en S est vraiment impressionnante dans tous les domaines, nous vous conseillons donc de ne rien louper de ce test.
Table des matières
À qui s’adresse-t-elle ?
Lorsque la PAC112V a été lancée, c’était la première guitare bon marché à utiliser un corps en bois massif plutôt que les corps en contreplaqué ou en fibres de carbone utilisés à l’époque sur les modèles concurrents à prix similaire. Dès lors, ce modèle est au fil du temps devenu quelque chose de vraiment spécial.
En gardant ceci à l’esprit, nous pensons que la Yamaha Pacifica PAC112V convient à un large éventail de musiciens. C’est un choix fantastique pour les débutants à la recherche d’une guitare de qualité, et elle est suffisamment bien conçue pour que les musiciens avec un budget serré puissent envisager sérieusement d’utiliser cette guitare en concert.
Apparence / Caractéristiques / Matériel
Le modèle que nous avons reçu pour ce test dispose d’une jolie finition Vintage White, et si le blanc n’est pas votre truc, il existe plusieurs autres finitions disponibles. Celle de notre modèle d’essai a été très bien appliquée, avec une laque brillante sur le corps. Celui-ci est léger et fabriqué à partir d’aulne massif, ce qui correspond davantage à ce que vous trouveriez sur une Strat de fabrication mexicaine que sur une Squier Affinity de prix similaire, laquelle comporterait généralement un corps en tilleul ou en peuplier.
Elle dispose d’un manche en érable que nous avons vraiment adoré. Mince, avec un profil en C, une excellente prise en main et une finition satinée, on joue dessus aisément et rapidement. La touche est en palissandre, ce qui n’est pas courant du tout à ce prix-là : un gros plus pour la Pacifica. Les frettes étaient également solides, avec des bords bien biseautés et sans arêtes vives.
Niveau électronique, elle comporte un humbucker au niveau du chevalet avec splitter push / pull, ainsi que deux micros à simple bobinage, un au milieu et un autre en position manche. Il y a un sélecteur à cinq positions, un bouton de volume et un autre de tonalité. Le matériel est également de grande qualité. On trouve un système de vibrato vintage à six vis et les mécaniques en fonte étaient parmi les meilleures que nous ayons jamais vues sur une guitare à ce prix-là.
Performances / Son
Nous avons trouvé cette Yamaha plutôt addictive et avons eu du mal à la reposer. La jouabilité était superbe, à commencer par son poids léger et le jeu rapide que permet son manche, lequel est juste incroyablement confortable. La silhouette du corps est super ergonomique : il est évident que beaucoup de réflexion et d’efforts ont été consacrés à la conception de cette guitare et qu’elle n’est pas qu’une vulgaire copie de Strat.
L’action était réglée peut-être un poil plus haut que ce que nous aurions souhaité, mais c’est facilement réglable et, avec une configuration appropriée, nous pensons que cette guitare rivaliserait avec à peu près n’importe quelle Stratocaster de fabrication mexicaine : de la jouabilité à la qualité du matériel en passant par la finition des frettes, c’était un vrai bonheur de jouer dessus.
Son timbre est fantastique. La guitare est équipée de trois micros Alnico V, ce qui est rare à ce prix. On trouverait en effet plutôt des micros en céramique, moins chers, sur ce genre d’instruments bon marché. Si l’on sélectionne le micro chevalet en mode double, cette guitare décape. Elle gère l’overdrive comme une championne, le son restant clair même avec une grosse disto. Splittez le micro et vous aurez également la clarté nette d’un micro chevalet simple. En bref, c’est une guitare incroyablement polyvalente, surtout pour moins de 300 €.
Les positions « intermédiaires » (2 et 4) donne tout ce son criard et acéré que l’on peut espérer d’une guitare de style Strat, en particulier avec le micro chevalet splitté. Au niveau du manche, on obtient des sonorités douces de cloche, juste parfaites pour les solo de blues.
Au niveau du matériel, le seul reproche que nous adresserions à cette guitare concerne son système de vibrato. Celui-ci est verrouillé sur le corps en sortie d’usine, ce qui signifie que l’on ne peut que détendre les cordes. Il peut être réglé pour être flottant, mais cela peut dépasser de nombreux débutants, lesquels se retrouveraient alors privés d’un effet vibrato.
À part ça, nous avons trouvé que la stabilité de l’accordage était fantastique, et ce malgré un système de vibrato vintage, chose qui n’est pas facilement réalisable. Les mécaniques elles-mêmes fonctionnent bien, ne tournent pas dans le vide et offrent un contrôle précis sur l’accordage.
Bilan sur la Yamaha Pacifica PAC112V
La Yamaha Pacifica PAC112V est une guitare vraiment géniale. Elle offre tellement que, même si elle était proposée au double de son prix, elle représenterait toujours un excellent rapport qualité-prix. Évidemment, la qualité de ses composants et du matériel est la raison pour laquelle elle est si géniale, mais les superbes procédures d’assurance qualité mises en œuvre par Yamaha ont également un grand rôle à jouer là-dedans. Le réglage et la finition étaient absolument irréprochables, chose presque impossible pour une guitare de ce prix.
Nous recommandons fortement à tous ceux qui rechercheraient une guitare de style Stratocaster à moins de 450 € de s’attarder longuement sur cette Yamaha. Nous irions même jusqu’à dire qu’elle est un cran au-dessus d’une bonne Squier et qu’elle arrive à la cheville des modèles Fender d’entrée de gamme.
À propos de l'auteur
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